Comme vous l’avez vu dans le titre de cet article, aujourd’hui on va parler machine à coudre, et plus précisément : comment bien choisir sa machine à coudre.
Mais avant cela, sachez que cet article est la version rédigée d’une de mes vidéos youtube. Alors si vous préférez la version vidéo, rendez-vous tout en bas de l’article 😉
Je sais qu’il existe une tonne d’articles et de vidéos à ce sujet. Mais ils sont pour la plupart, bien souvent réalisées à la demande d’une marque. L’avis est un peu biaisé du coup ! Ce que je vais vous proposer aujourd’hui, c’est LA méthode, enfin MA méthode pour être honnête, afin de choisir votre machine à coudre.
On verra ensemble : le budget, les caractéristiques indispensables, les différentes marques de machine à coudre et enfin… un top 3 des machines en fonction de votre budget !
Le budget
C’est un point primordial par lequel vous devrez passer. A moins que vous vous la fassiez offrir, il vous faudra sortir la carte bleue…. Il y a deux écoles pour estimer son budget :
- soit vous êtes dans l’urgence (vous souhaitez vous lancez dans un nouveau hobby, ou alors votre machine est tombée en panne, et le réparateur est incapable de la réparer car la machine est trop vieille, la pièce est introuvable….), et là, votre budget est généralement restreint.
- soit vous n’êtes pas pressée, mais vous avez juste envie de monter en gamme. Vous avez donc le temps de mettre de l’argent de côté, peu importe le temps que cela prendra. Entre nous, ce cas de figure est plus facile à traiter, car vous aurez moins de concession à faire.
Mais que vous soyez dans l’urgence de trouver une machine, ou que vous souhaitez simplement une machine plus performante, ma méthode est identique. Elle n’est bien entendue pas parfaite car on peut toujours trouver des machines chères, mais ni performantes ni durables.
Je ne suis pas de ces personne qui vous diront quel est le prix que vous devriez mettre (ou pas !) dans une machine à coudre, car chacun fait ce qu’il veut avec son argent. Et personne, personne, n’a le droit de juger ce que vous faites, avec l’argent que vous gagnez. Tout le monde n’a pas les mêmes besoins, ni les mêmes projets couture ! Certaines vont faire des sacs, d’autres des vêtements, certaines vont coudre 3h le week-end, et d’autres 1 à 2h chaque jour.
Dans la catégorie des machines à coudre familiale, qu’on appelle aussi ménagères, on va retrouver 5 catégories :
- les bas de gamme, qu’on va trouver à moins de 50€, et qui peuvent aller jusqu’à 300€.
- les entrées de gamme, qui peuvent aller de 300 à 500€ environ
- les moyenne gamme de 500 à 1000€
- les haut de gamme à plus de 1000 € , il n’y a pas vraiment de limite de prix certaines touchant plus à des produits de luxe . C’est le principe du haut de gamme quoi !
- Sans oublier les Semi-pro qui s’adressent aux professionnelles ou à des passionnées éclairées.
On trouvera essentiellement les machines mécaniques en bas et moyenne gamme. Mais aujourd’hui, les performances et la qualité des électroniques font qu’elles ont le monopole exclusif des machines haut de gamme tout en étant très présentes dans l’ensemble des gammes.
Faire des listes
Le principe des listes
Il faut maintenant, que vous vous munissiez d’une feuille et d’un crayon. Vous allez diviser votre feuille en 3 colonnes.
- La colonne de gauche sera nommée : les caractéristiques indispensables
- La colonne de droite sera nommée : les caractéristiques dont on n’a pas du tout l’utilité
- Et pour la colonne centrale, mettez : les caractéristiques pas vraiment nécessaires mais qu’on aimerait bien avoir sauf s’il faut payer un supplément . Et si c’est un peu trop long, mettez simplement : gadget gratuit.
A partir de maintenant, il va falloir réfléchir à ce que vous souhaitez mettre dans ces 3 colonnes. Et en fonction de ce que vous aurez mis, vous pourrez commencer à chercher la machine qui vous correspond.
Les critères de sélection des machines à coudre
Je vais vous guider pour remplir ces 3 colonnes. Pour que ce soit un cas concret, je vais prendre mon cas. Il y a quatre ans j’ai acheté ma machine actuelle, et c’est exactement ce que j’ai fait.
Les caractéristiques indispensables
- Le tout premier critère indispensable, c’est d’avoir la main sur le réglage de la tension des fils. Que ce soit le fil supérieur ou le fil de canette, je veux pouvoir être capable de gérer la tension.
- un autre critère, c’est le réglage de la longueur de point. C’est la distance entre deux piqures consécutives de l’aiguille. Cela va vous permettre de pouvoir être précis dans des courbures. Donc des machines qui ne permettent pas de régler la longueur de point, c’est non ! Soyez vigilantes, car on en trouve pas mal dans les machines bas de gamme !
- Le réglage indépendant de la largeur de point est aussi primordial. Ce réglage est notamment utilisé dans le réglage du point zigzag. Pour faire un zigzag plus ou moins large. Et si on couple ce réglage avec le réglage précédent, on peut avoir tout un panel de zigzag différents. Vous le voyez bien à l’écran.
- Lié avec la largeur de point, il y à la notion de position de l’aiguille. Généralement, vous avez trois positions : au centre (c’est la position principale), à gauche ou à droite. Mais ce que je voulais sur ma nouvelle machine, c’était de pouvoir choisir la position exacte de l’aiguille. Je m’explique : pour coudre des passepoils ou des zip invisibles, il est très agréable de pouvoir régler la position de l’aiguille au demi millimètres près pour que la couture soit parfaite ! C’est ce que je cherchais, et c’est aussi que je vous conseille. Vous verrez, c’est un confort dont on ne se passe plus, très vite !
- Toujours au niveau des points, il y a la marche arrière. Indispensable pour réaliser un point d’arrêt. Entre-nous, même les machines de nos grands-mères l’avaient. Donc vous l’aurez forcément !
- Ensuite, on va s’attarder sur les points de la machine. Il est nécessaire d’avoir les points de couture de base : c’est à dire le point droit et point zigzag. Toutes les machines les ont, même celles en entrées de gamme. Il y a pour moi, d’autres points essentiels, que je voulais avoir sur ma machine : le ZigZag Piqué si vous souhaitez coudre de la lingerie, la pose des élastiques sera plus durable avec le point zigzag piqué qu’avec un point zigzag classique. Le point droit triple pour faire des surpiqûres . ( Attention le point droit triple n’a d’extensible que de la compression du tissu, il corde d’ailleurs très vite le tissu). Le point dit « éclair » le vrai point d’assemblage extensible, qui vous permet de coudre même le lycra des leggings ou des maillots de bain ! Au moins un point Overlock. Il vous sera nécessaire si vous n’avez pas de surjeteuse et que vous souhaitez coudre des tissus extensibles. Le point d’épine pour la pose des dentelles, point d’appliqué et points de recouvrement sont de moindre importance mais restent utiles dès que l’on progresse dans ses envies de réalisation.
- Les boutonnières ! Il y a généralement au moins un point de boutonnière sur les machines à coudre, même en entrée de gamme.
- Pour certaines techniques, il est nécessaire d’avoir des pieds spécifiques. Je vous conseille de regarder si ces pieds sont inclus dans la machine (Si les pieds ne sont pas inclus avec la machine, regardez leur prix de vente ! ). Voici les pieds que je vous conseille : le pied pour les boutonnières, le pied pour zip classique (ces deux là sont généralement inclus avec la machine, mais vérifiez quand même !) et le pied pour zip invisible, le pied à rouleaux et le pied double transporteur (ou double entrainement).
- En rapport avec les pieds de la machine, il y a également la pression du pied. C’est une fonction peu connue, mais vous allez vite comprendre qu’un tissu très fin n’a pas besoin de la même pression pour avancer, que 5 épaisseurs de jean. Pouvoir moduler cette pression, même si on ne le fait pas souvent, c’est un critère essentiel pour moi. D’ailleurs, faites attention à l’erreur que beaucoup répandent sur le réglage de la pression. La règle à retenir est la suivante : pour coudre des épaisseurs, on diminue la pression du pieds !
- Toujours à propos du pied de biche, si vous comptez coudre des grosses épaisseurs (gardez en tête qu’un manteau conduira forcément à avoir des épaisseurs), regardez pour que le pied de biche se soulève plus haut que la moyenne, soit au moins 10mm. Le maximum étant 15mm de relevage mais techniquement une machine familiale ne peut pas coudre plus de 12mm d’épaisseurs de tissu). Il est plus facile de glisser des épaisseurs de jean ou de manteau sous un pied qui se surélève bien.
- Je voulais absolument avoir le double entraînement (ou double transporteur) d’inclus sur ma machine. Qu’est ce que c’est ? C’est un dispositif qui se trouve juste derrière le pied de biche, voir carrément dans le pied de biche chez certaine marque, et qui est conçu avec un ensemble de griffes au niveau supérieur, qui permettent au tissu de s’alimenter sans dévier ou s’étirer. Il va éliminer les décalages lorsque l’on travaille avec des tissus de textures ou épaisseurs différentes (manteau en laine et doublure satinée par exemple). Je n’ai jamais fait d’aussi jolis raccords que depuis que j’ai ce dispositif ! A choisir, je vous le conseille inclus sur la machine, et pas un pied qu’on rajoute. Ce sera plus robuste si c’est déjà présent sur votre machine.
- On passe maintenant à l’alimentation en fil. On va s’attarder sur la cannette. Je voulais pouvoir la voir. Cela implique donc une canette horizontale, et avec un cache transparent. Sinon, on ne peut pas voir ! Concernant les canettes, au moment d’acheter votre machine, faites bien attention au profil des canettes. il en existe des bombées et des plates, et avec des hauteurs spécifiques à chaque machine. Prenez bien les canettes adaptées, sinon vous n’aurez pas un joli point, et une couture qui ne sera pas solide.
- Toujours pour l’alimentation en fil, mais supérieur cette fois-ci ! Il est primordial pour moi, de pouvoir mettre des bobines de fils horizontalement et verticalement, au choix ! Si vous prenez une machine où vous ne pouvez mettre que des bobines verticales ou que horizontales, vous serez contraintes en magasin, d’acheter soit des bobines spiralées soit des bobines croisées. S’il existe deux façons de bobiner des bobines, il existe deux façons de les débobiner. Soit parallèlement à l’axe, soit perpendiculairement à l’axe. Je vous invite fortement à regarder cette vidéo pour comprendre pourquoi.
- Enfin, je voulais (et là c’est très personnel) que ma machine soit assez compacte pour pouvoir être rangée sous un bureau ou dans une étagère. A l’époque, je n’avais pas de pièce dédiée et le rangement était pour moi un point important. Aujourd’hui j’ai plus de place qu’au début, mais si je devais choisir une nouvelle machine, ça resterait un critère essentiel. Attention à une chose : lorsque votre machine est compacte, le bras de la machine est globalement plus court que la moyenne. Cela implique que la partie qui se trouve à droite de votre machine à coudre est plus petite qu’une machine de taille standard. Pour coudre des grandes pièces, comme un manteau ou des housses de salons de jardin par exemple, il faudra penser à enrouler votre tissu avant de coudre. Un point important avec le fait qu’elle soit compact : c’est son poids. Privilégiez une machine lourde plutôt que légère. Une machine est légère parce qu’elle a beaucoup de pièce en plastique. Ce qui signifie qu’au niveau de l’entretien, de la durée de vie des pièces, on part avec un désavantage. Même si comme moi, vous souhaitez la ranger dans une étagère, privilégiez une étagère basse, pour ne pas vous cassez le dos avec une machine trop lourde ;).
- En rapport avec le poids de la machine, il y a un critère qui est la vitesse de piqûre. C’est à dire le nombre de point à la minute. Les machines tournent autour des 800 points à la minutes, mais on peut trouver des machines allant jusqu’à 1200 points. Généralement, pour qu’une machine puisse coudre vite et bien, il faut qu’elle ait un poids conséquent. Sinon elle se retrouve vite à avancer sur la table au fur et à mesure que vous allez coudre ! Faites donc bien attention à ce que votre machine ne soit pas trop légère. Au minimum 6 Kg si vous voulez du confort.
- Et pour rester sur le thème du rangement, je voulais absolument un couvercle (et par là, j’entends quelque chose en dur) pour protéger ma machine à coudre de la poussière, et de l’escalade de mes chats. Parce que j’estime qu’à partir du moment où on met plus de 200€ dans une machine, on peut avoir autre chose qu’une simple bâche en plastique pour la protéger.
- Une chose importante, c’est aussi la prise en main de la machine. Quand on commence à mettre un certain prix dans une machine, il est plus rassurant d’avoir une personne qui peut nous former directement, plutôt qu’une nana sur youtube qui n’y connait rien. Et je ne vise personne. Je vous conseille donc d’acheter en priorité chez un revendeur ! A la condition que ce ne soit pas un simple vendeur de carton. Mais là, je ne peux pas vraiment vous aider…
Les caractéristiques inutiles
Je tiens vraiment à dire que c’est mon avis. Si vous n’êtes pas d’accord avec mes justifications, il n’y a aucun soucis. On peut débattre dans les commentaires !
- Quelque chose qui n’est pas nécessaire pour moi, ce sont des points de broderies. On peut les utiliser pour réaliser des ourlets décoratifs, ou des surpiqûres fantaisies. J’en ai sur la machine que j’ai acheté. Néanmoins, en 4 ans, je n’ai fait qu’un seul ourlet déco. Si comme moi, vous n’en avez pas l’utilité, ça ne sert à rien de payer un supplément pour les avoir “au cas où”
- Autre chose que je trouve inutile également, ce sont les points programmés dont on ne peut pas changer les réglages ! Je souhaite garder la main sur la tension, la longueur et la largeur de point. Pourquoi ? Parce que les réglages sont fait en usine et sont spécifiques à un type de tissu avec une épaisseur fixée et un fil donné. Donc ne pas avoir la main là-dessus, c’est inenvisageable pour moi.
- Un gadget inutile pour moi, (et là je ne vais pas me faire des amis), c’est le coupe-fil automatique. Le jour où vous avez un bourrage avec un tissu fin (de la soie par exemple), et que le coupe fil fait un trou dans votre étoffe, vous allez vite déchanter. Cependant, utilisé en conscience cela permet de faire jusqu’à 10 % d’économie de fil. En plus, je vous le dis ça comme ça mais le coupe-fil est l’une des premières choses qui tombent en panne chez certaines marques bien connues comme chez Pfaff et Singer par exemple.
Les caractéristiques pas vraiment nécessaires mais qu’on aimerait bien avoir sauf s’il faut payer un supplément
J’admet, le titre aurait pu être plus court… mais ainsi, je suis sûre que vous allez retenir les informations !
- Plus tôt, je vous ai dit que je voulais voir la canette pour savoir quand elle était bientôt vide. Il n’y a rien de plus agaçant qu’une couture faite sans fil ! Il existe sur certains modèles de machines, le détecteur de fin de fil de canette. Ainsi lorsque la fin est proche, la machine émet un bip sonore. Très pratique quand on ne pense pas à regarder la cannette. Mais d’après certaines personnes qui possède cette option, ce système est assez agaçant. Car lorsque le premier bip se fait entendre, vous pouvez continuer à coudre encore un moment. Cependant, ça continue de sonner tant que vous ne mettez pas une cannette pleine à la place. Sachez-le.
- je vous ai parlé du pied pour les boutonnières. Dans ma recherche de machine, je souhaitais avoir plusieurs point de boutonnières , et notamment les boutonnières arrondies qui permettent de réaliser des grandes boutonnières solides car fortement sollicitées, je veux parler de celles spécifiques aux manteaux et vestes. Mais je ne vous ai pas parlé du côté automatique de la boutonnière. Bien souvent, lorsqu’il y a plusieurs types de boutonnières, on est sur une machine électronique et donc la boutonnière est automatique. J’entends par là qu’on met un bouton dans le pied, on sélectionne la boutonnière, et quand on appuie sur un bouton, elle se fait en 1 seul temps : c’est la boutonnière automatique. Sur d’autres modèles (généralement mécanique), la boutonnière se réalise en 4 temps. Il faut alors sélectionner la partie de la boutonnière à réaliser sur la machine. On réalise le devant, puis un coté, puis l’arrière, et enfin, l’autre côté (faire un schéma) : c’est la boutonnière manuelle. Moi, je voulais l’automatique car je voulais différents points. Mais après, c’est à vous de voir 😉
- je souhaitais avoir une machine compacte. Cela implique un espace sous le bras de la machine qui est étroit. Mais c’est aussi le cas sur la partie à gauche de l’aiguille ! Si l’on ne peut rien faire dans le premier cas, pour le second, il est possible (sur certaine machine) d’ajouter une table d’extension. Je n’avais jamais utilisé cet accessoire avant de l’avoir. Et maintenant que j’en ai une : je dois admettre que c’est plutôt agréable lorsque vous faites des grandes pièces comme un manteau, des rideaux ou des housses de canapés. Ça évite au tissu de tirer sur la gauche, surtout lorsque les tissus sont lourds !
- Un beau gadget, mais qu’on apprend vite à apprécier c’est l’enfilage automatique ! Encore faut-il réussir à s’en servir, n’est-ce pas ? Alors c’est vraiment hyper pratique quand on ne voit pas très bien, ou quand on a juste la flemme, soyons honnête. Mais il faut savoir que ce dispositif ne fonctionne qu’avec des aiguilles de tailles 80 minimum. Pour les aiguilles de tailles inférieures, vous n’arriverez pas à faire passer le crochet de l’enfile aiguille à l’intérieur du chas.
- Si vous en avez l’habitude, ou l’utilité, il est intéressant de regarder si la machine est pourvue d’une genouillère. C’est un accessoire qui s’utilise avec le genou, et qui permet de soulever le pied de biche sans les mains ! A vous de voir si c’est indispensable ou totalement inutile.
Les marques de machines à coudre
J’ai mentionné beaucoup de critères, mais il existe d’autres spécificités dont je n’ai pas parlé. Simplement car elles dépendent beaucoup de la marque. Ces points portent sur la réparabilité de la machine et sur la disponibilité des pièces détachées. Certaines machines d’entrées de gamme sont connues des réparateurs pour n’être que du consommable. C’est à dire que les pièces ne peuvent pas être changées car elles sont tout simplement collées. Une fois que la pièce casse, il est impossible de la faire réparer et il faut changer de machines.
Et ce n’est pas parce qu’une machine est chère, qu’elle sera forcément réparable longtemps. Vu le prix de certaines machines, il vaut mieux se renseigner avant ! Et je suis là, avec mon article, pour vous aider à y voir plus clair dans cette jungle des machines à coudre.
Les marques qui conçoivent, et celles qui achètent
Il faut d’abord distinguer dans les marques de machines à coudre :
- les marques qui conçoivent et produisent leurs propres machines,
- les marques qui achètent des machines sans avoir la main sur les caractéristiques de celles-ci.
D’ailleurs, je vais en profiter pour toutes vous les présenter, et vous allez voir que “blablabla telle marque est pas fiable parce qu’elle est faite en Asie” ce n’est plus vraiment une justification….
Les marques qui conçoivent et fabriquent leur propres machines sont :
- BABYLOCK : fabrique au japon
- BERNINA : fabrique en Thaïlande et à Taïwan
- BROTHER : fabrique en Chine et au Vietnam
- ELNA/JANOME : fabrique au Japon, à Taïwan et en Thaïlande, dans les usines de JANOME
- JAGUAR : fabrique en Chine
- JUKI : fabrique au Japon et en Chine
- Jusqu’en 2019, TOYOTA faisait fabriquer ses machines en Chine. Aujourd’hui c’est terminé. Les machines que l’on trouve encore en vente sont les stocks qu’ils restent.
Les marques qui achètent des machines à des usines :
- BERNETTE : le bas de gamme de chez Bernina. Fabriqué en Chine et au Vietnam
- PFAFF, SINGER, HUSQVARNA VIKING : ces enseignes appartiennent à la société SVp Worlwide. Achètent les machines à des usines chinoises, Vietnamiennes et Brésiliennes
- Moins connues, les marques GRITZNER, KAYSER, DORINA, PRINCE, MEISTER ACKERMANN, sont aussi des enseignes qui sont la propriété de SVp Worlwide, et sont elles fabriquées en Chine et/ou en IRAN
- Quant aux machines SILVERCREST (qu’on retrouve chez Lidl) et VERITAS (qu’on voit chez beaucoup de blogueuses dernièrement), elles appartiennent au Groupe CROWN Technics, qui n’est autres qu’une…. filiale de Bernina ! Elles sont fabriquées en Chine, au Vietnam et à Taïwan.
Quel modèle choisir ?
Je sais que vous attendez toutes avec impatience que je vous apporte sur un plateau, la machine de vos rêves. Mais comme nous l’avons vu tout à l’heure, nous avons chacune nos propres critères pour choisir une machine, car nous n’avons pas toutes les mêmes besoins. Je suis convaincue que si nous mettions en commentaire notre tableau, nous n’aurions pas deux tableaux identiques !
Ce que je vous invite à faire, une fois que votre tableau est terminée, c’est de vous rendre chez un revendeur multimarques avec des échantillons de tissus de toutes sortes : des tissus fins, des tissus épais, du denim, du simili etc. Si vous cherchez à monter en gamme car votre machine atteint ses limites, emmenez les tissus qui vous ont posé problème ! Et en boutique, essayez-le avec l’accord du magasin. Un peu comme une baguette choisit son sorcier, vous verrez si vous vous sentez à l’aise devant la machine et si elle vous correspond.
Si vous n’avez pas de revendeur, il vous reste la solution des salons (types CSF ou AEF). En effet, sur ces salons, toutes les marques ou presque ont un stand ! Et là, vous pourrez essayer tout ce qu’il y a sur place. Par contre, c’est un peu l’île de la tentation. Chaque marque vous mettra un peu (beaucoup pour certain) la pression pour repartir avec une machin. Soyez forte, n’emmenez aucun moyen de paiement avec vous, et prenez le temps d’essayer et de noter vos impressions dans un carnet. Quand vous rentrerez, vous pourrez réfléchir à tête reposé ! Le sommeil porte conseil après tout.
Je vais quand même vous faire un top des marques et modèles que vous pouvez acheter sans avoir peur. Ici, je parle sous le contrôle de Jean Claude, réparateur de machines à coudre et administrateur du groupe facebook “partage autour des machines à coudre”.
TOP 3 des machines à coudre
en fonction de votre budget
top 3 des marques, tout modèles confondus
- 1 =ELNA / JANOME : dans une fourchette allant de 300 à 5000€ ses deux marques jumelles proposent une gamme de machines vendues au juste prix, ou presque tout le monde peut trouver une machine adaptée à ses besoins et/ou envies et qui pour chacune d’entre elles présente actuellement, le meilleur rapport: Qualité/Prix/Performance/Durabilité .
- 3 = BERNINA : Avec ses prix « produit de Luxe » qui font lourdement chuter le rapport Qualité / Prix / Performance / Durabilité
Machines pour débuter
Peu importe la marque, en dessous de 300€ ça reste du bas de gamme. “une brouette reste une brouette”. Mais ce n’est pas mauvais si vous souhaiter vous lancer dans la couture et que vous ne savez pas si ça va vous plaire ! Cependant, gardez en tête que si ça vous plaît, il vous faudra changer rapidement 😉 Enfin je dis ça, et j’ai gardé ma singer mademoiselle à 99€ durant… 5 ans !
Donc les machines vendues chez lidl, les premiers prix chez singer, toyota, pfaff, brother etc…. sont toutes équivalentes pour débuter !
Machines petit budget (200 à 300 €)
1 : janome Magenta 43
(ex milady 41)
2 : Elna 120
3 : Elna explore 220
Machines entrées de gamme (300 à 500 €)
1 : Elna 540 S
2 : Elna 520 S
JANOME 415
(jumelle : 423S
avec boutonnières automatiques)
Machines moyenne gamme (500 à 900€)
1 : Janome 9077
2 : Elna 560
3 : Bernina 325
Haut de gamme ( plus de 1000€ )
1 : ELNA 680+
ou sa jumelle : Janome S5
2 : JUKI HZL-DX7
3 : ELNA 580+
ou sa jumelle : Janome S3
Mention spéciale pour les semi-pro
1 : Elna 720 pro
ou sa jumelle Janome 6700
2 : Elna 780+
3 : Janome continental m7
si vous préfèrez les vidéos, vous avez la même chose, mais version youtube !
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